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The Book

Publié le par Dorian Gay

[Billet écrit sur mon clavier de téléphone. Don't mind the numerous typos] 

 

Cela fait maintenant près de 5 mois que je vis à Montréal. 

Je ne vais pas l'omettre, cela a été extrêmement dur au départ. Le sentiment de me sentir loin des gens aimés. Le sentiment de me retrouver seul en terre inconnue. L'ébauche d'une nouvelle page qui s'écrit.

Cette nouvelle expérience a été toutefois bénéfique. J'estime que je n'ai jamais été aussi émotionnellement fort, et fait autant preuve de confiance en moi en raison des circonstances. J'ai laissé plusieurs amis de longue date sur le sentier, pour leur bien et le mien, et après cinq mois de recul je pense que cette décision fut salutaire, car je pense qu'il faut savoir accepter une amputation plutôt qu'une gangrène pernicieuse à laquelle on consent. Certains m'ont manqué et au cours de ces derniers mois j'ai repris le contact avec une poignée d'entres eux, avec qui j'entretenais une relation que j'estimais particulière et ils font à nouveau partie de ma vie, et cela sur de nouveaux termes, eux faisant face à une personnalité et des aspirations différentes.

Il y'a quelques jours, nous prenions le soleil avec mon compagnon sur un des bancs des jardins Gamelins à Montréal et il observa que je gribouillais sur les pages blanches de mon nouveau carnet de notes à couverture rose.

- Qu'est ce que tu fais chéri?
- J'écris la liste des choses que j'ai accompli sur les derniers mois et que je me persuade à perpétuer.

Je ne lui ai pas donné le droit de lire ces différentes énonciations mais je vous les partage car vous me connaissez depuis maintenant 8 ans.

  1.  Avoir davantage de plantes: dans mon loft parisien, sans que cela ne puisse faire d'aucune prémédication, je m'étais amusé à acquérir et prendre soin d'une vingtaine de plantes vertes au point d'hériter d'une réputation bien ancrée auprès de mes proches. Aujourd'hui, j'en ai autant et l'envie d'en acquérir plus semble s'inscrire dans le plus profond de mon génome. 
  2. Ne pas boire: après plusieurs mois d'abus, je n'ai pas touché à une seule goûte d'alcool depuis juin 2018, ce qui me vaut moult provocations en société encore aujourd'hui, mais j'en suis fier et heureux.
  3. Rester vegan; grand amateur de tartare et de chair bien assaisonnée aux épices de "chez moi", et reconnu par des pairs pour mes blagues teintées de jugement sur les vegans il y'a encore 3 ans, qui aurait dit que Dorian finirait vegan? Je n'ai pas consommé de produits animaux depuis près de 6 mois, par choix raisonné, diététique, éthique et personnel. Est ce que cela me manque? Je ne peux le cacher: oui il m'arrive ponctuellement de ressentir un sentiment de nostalgie quand des amis croquent dans un burger ou dévorent une pizza sous mes yeux alors que je me contente d'un quinoa-fresh veggies. Mais ce sacrifice ne vaut nullement la forme physique retrouvée. 
  4. Occuper un travail qui m'épanouit: (après des années de dictat), oui. Et c'est peut-être la chose dont je suis le plus reconnaissant.
  5. Etre minimaliste: j'ai toujours collectionné et amassé. Ceux qui ont eu le privilège de poser leurs mains sur les murs de mon appartement du 11ème arrondissement de Paris ne nieront pas qu'il avait plus à faire à la cave à Ali. Aujourd'hui, dans un appartement aux murs d'un blanc immaculé, je ne possède que (1) le nécessaire et (2) des objets qui me font réellement plaisir comme ce livre de photographies que m'a offert Jean avant de me proposer d'aller ensemble à Istanbul et m'avouer ses sentiments la veille du départ. Ce qui m'a fait alors paniqué et annuler le voyage. Depuis lors, je lui ai déjà adressé un courriel pour m'excuser. 
  6. Devenir éco-responsable: je me suis mis au défi pour différentes considérations d'ordre personnel et écologique de produire le moins de déchets possibles. Ainsi, je me suis naturellement mis à apporter mes propres tupperwares dans les restaurants, que ce soit pour des plats à emporter ou des plats à finir chez soi, ou choisir des produits d'hygiène personnelle ou de la maison en format de "recharge" qu'en format original. J'ai également commencé à composter les résidus alimentaires en juin. Résultat? Mes poubelles n'ont jamais, à aucune occasion étés pleines depuis juin.
  7. Devenir bénévole: on s'est tous dit à un moment ou un autre de nos vies respectives qu'on allait accorder du temps à des causes. J'ai enfin sauté le pas après avoir passé du temps auprès de la "dame réfugiée aux deux enfants" dont je parle dans mon billet le '"piano rose", un de mes derniers billets. Et je n'ai jamais ressenti aussi de satisfaction, de mérite et d'humilité que lorsque je passe un samedi sur deux auprès de ces réfugiés de différents horizons à qui je prodigue des conseils juridiques au Centre YMCA de Montréal, dans lequel ils sont hébergés à titre humanitaire.
  8. Faire une cure des réseaux sociaux: j'ai toujours été un être social et sociable, cultivant une naturelle bonhomie. Après avoir réfléchi pendant des années à ce que m'apportaient ces différentes plateformes, j'ai à la fois (1) exécuté une purge des personnes jadis connues sur ces réseaux sociaux que je considérais dorénavant stériles et à qui je n'apportais rien (rétrospectivement et mutuellement) et (2) me suis retiré de l'ensemble de mes réseaux sociaux. Aucun "bip" ne vient interrompre mes journées. Aucun réveil aux aurores, ni mes pauses déjeuners ne sont viciées par l'envie malsaine de savoir ce que font mes compères d'antan ou d'aujourd'hui. Ça ne me m'intéresse pas. Si je souhaite percer le voile de l'intimité et demander à des mes proches ce qu'ils deviennent, je l'appelle ou encore mieux, nous nous rencontrons en personne sur la terrasse d'un café de Montréal. Car il parait que c'est cela la vie in fine. Qu'on s'entende: je ne dis pas que c'est une mauvaise chose. J'explique simplement que dans mon cas personnel et subjectif, j'étais épuisé de défiler perpétuellement mon doigt vers le bas sur Facebook, de montrer mon visage couvert de filtres sur snapshat, de trouver un écho sur Twitter ou encore de montrer les meilleurs aspects de ma vie sur instagram. 
  9. Etre plus que jamais exigeant dans mes relations amicales et sentimentales: well done so far
  10. Me faire tatouer trois nouvelles fois et percer deux fois (les oreilles): cela fut accompli sans grande difficulté (et de douleur)
  11. Etre à l'initiative de projets associatifs: oui les "Frigos Solidaires" et "L'Arche des Femmes" depuis respectivement juillet et août dont je suis un membre. Nous avons aujourd'hui 4 réfrigérateurs (de récupération) qui opèrent à Montréal où quelconque peut laisser des vivres pour qu'une personne dans le besoin se serve ainsi que des interventions communes au domicile de personnes en situation de détresse psychique pour les aider à faire des choses aussi communes que faire leur ménage, faire leurs courses, aller au sport...
  12. Lancer bientôt une Chaîne YouTube
  13. J'apprends (enfin) l'espagnol (comme sixième langue)
  14. J'offre chaque mois un ticket de spectacle à un ami de manière aléatoire pour passer un moment de qualité ensemble, que j'ai appelé "One Ticket 4 Something With Me Project"
  15. Je finalise le script de mon premier court-métrage
  16. Je prends des cours de dessin et de théâtre.
     

Je me sens heureux, accompli. J'ai un homme aimant à mes côtés depuis un certain temps avec qui nous élaborons des projets communs. Je mets enfin à exécution des projets d'une vie. Je vois des sourires défiler à longueur de journée en raison de mes modestes accomplissements. J'ai trouvé mon équilibre de vie en termes de relations personnelles, d'usage des réseaux sociaux qui deviennent inexistants et d'engagements divers. 

C'est peut-être juste éphémère. Sans doute...

 

Mais toi, que fais tu du reste de ta vie?

 

Peut être que Bon Iver te donneras quelques idées.
 

(Vous m'excuserez pour les lacunes en termes "d'accents", étant maintenant pourvu d'un clavier anglosaxon dépourvu d'un clavier AZERTY et des différents accents qu'il permet, je peine)

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Tout va bien

Publié le par Dorian Gay

Avant j'aimais le ping pong

Maintenant l'ping pong je l'ai bien profond dans l'cul

Avant j'aimais ça rire
Maintenant les gens qui rient j'ai l'goût d'leur casser les côtes

J'ai pleuré devant une petite fille qui a demandé à son père
Pourquoi est-ce qu'il fait toujours froid en hiver ?
C'était métaphorique, le froid d'l'hiver c'est mon état d'âme qui persiste

Tous les matins j'me lève plus tôt pour voir ce que mon patron en pense
J'le fait pour moi, pas pour mon anxiété de performanc

Mais tout va bien
C'est normal de pleurer devant les reprises de Un gars, une fille
Ho, tout va bien
Faites-vous en pas pour moi
Au moins j'suis pas un vieux qui veut savoir l'heure
Je sais pas il est quelle heure, mais je sais une chose...
Tu vas mourir bientôt ! 

J'suis pas déprimé, j'suis juste triste tout l'temps
Avant j'aimais ma vie
Maintenant j'ai les photos d'la vie des autres sur Instagram
Avant j'étais accro à la pornographie, j'y travaille...
Ma mère m'a laissé quand j'avais 8 ans, pis j'trouve ça correct
On pourrait penser que c'est un appel à l'aide, mais non
À tout les soirs j'me couche plus tard peu importe ce que mon médecin en pense
Faut c'qu'il faut pour atteindre mes standards de performance
Si je travaille fort, j'mets mon argent de côté
Peut-être qu'à ma retraite j'pourrai m'arrêter

Mais d'ici là.. Tout va bien
J'me reposerai quand je serai le meilleur sur terre
Ho, tout va bien
Faites-vous en pas pour moi, ça va passer
Pis si ça passe pas... Y'a rien à faire

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Le Piano Rose

Publié le par Dorian Gay

Je passe souvent par ce square quand je vais à l'épicerie.

C'est un square presque comme les autres à Montréal. Presque.

En son centre domine une spectaculaire statue à la gloire de je-ne-sais-qui, et juste à sa droite, à quelques mètres, un piano rose solitaire.

Ce matin, je suis passé par le square pour me rendre à l'épicerie et acheter une canette de soda. Je suis repassé par le square sur le chemin du retour. 

A l'une des entrées j'ai croisé une vieille dame, seule, assise sur un banc qui faisait face à un mur blanc. Je me suis demandé qu'est ce qu'elle pouvait bien admirer.

Je me suis assis sur un banc et j'ai observé. Le piano rose était là, parcouru de milliers de graffitis et de dessins. Je l'ai déjà utilisé. Il est en miteux état, la moitié des touches ne fonctionnaient plus mais quelqu'un avait laissé une partition bien en évidence "Blue Bird". Je ne connaissais pas la partition. 

Très vite un groupe d'indiens inuits se sont assemblés autour du piano. Ils devaient être sept ou huit, dont une femme qui semblait avoir bien vécu. Ils étaient vraisemblablement ivres et comptaient le rester, c'est ce que je devinais au bruit des bouteilles qui s'embrassent entre elles. Puis un homme caucasien est arrivé. Il portait ses shorts bien trop hauts et un polo rose. Il s'est installé juste à côté du groupe d'inuits. Il semblait faire partie de la classe moyenne et avait assez bien réussi sa vie.

Au fond de moi, je n'ai pu réprimer ce constat: un homme blanc dans ses 70s bien portant en contraste avec les inuits juste à sa droite qui avaient légitiment vécu dans ce pays pendant des millénaires avant l'arrivée de ses ancêtres.

Puis j'ai remarqué deux mouettes qui se promenaient sur le bitume, et des pigeons. Par dizaines. Il y'avait ce gars à ma gauche qui semblaient les attirer inéluctablement. Dès qu'il changeait de siège, la foule de pigeons faisait de même. Cela était assez fascinant.

Cette femme que je croise souvent est passée. Avec ses deux filles. Je ne savais pas qu'elle avait des enfants. Elle est toujours extrêmement cordiale, je pense qu'elle est du Ghana. Il y'a quelques semaines elle m'avait abordé afin que je l'aide à se connecter au WiFi. Depuis, elle m'accorde une sorte d'affection. Mes songes furent donc interrompus par son sonore "GOOD MORNING !!!" alors qu'elle se rendait à l'épicerie avec ses deux filles en passant par le square.

Il y'avait aussi un écureuil. Il déambulait d'arbre en arbre en frétillant de la queue. Mon chat a souvent un comportement similaire.

 

Cette vieille dame caucasienne est arrivée ensuite. Je l'avais remarquée auparavant. Bien portante, elle se promenait à l'aide de son déambulateur, suivie de près par son yorkshire qui semblait crier au suicide tellement il semblait maltraité. Elle s'installait ensuite sur un banc et y passait ses journées. Aujourd'hui elle a trouvé un siège juste à côté du groupe d'inuits sans que conversation soit fait.

"Hey, do you smoke?" fut le premier propos que m'a adressé l'élégante dame en rouge qui est venue quelques minutes après. Après un "sorry, I don't smoke" elle a entrepris un tour complet du square quémandant du feu auprès des personnes présentes. Elle était vraiment charmante et dégageait cette sensualité propre aux actrices des années 60s. Après un tour complet, elle trouva un siège auprès de la vieille dame au déambulateur... qui fumait. Ce que j'ai trouvé assez surprenant c'est qu'elle ne lui a pas demandé si cette dernière avait du feu. Elles restèrent là à converser, alors que la dame au déambulateur consumait lentement sa clope au bout de ses ongles jaunis.

Un peu plus tard, ce jeune homme latino est passé. Il semblait me connaître puisqu'il m'a adressé une salutation cordiale. Il s'est assis face à moi, puis quelques secondes à ma gauche et très vite à ma droite, tout en m'adressant un "salut" à chaque changement de siège.

 

Un quart d'heure plus tard, une mère est passée par le square avec sa fille. Ignorant l'opéra en cours, elle dit à sa mère "je dois le faire maintenant, sinon on ne passera pas par là". Quelques secondes plus tard, elle repartait satisfaite de son selfie avec le piano rose.

Alors que j'allais partir, un des hommes du groupe inuit vint vers moi: "hey bro, could you leave the empty can please for me ?". Je lui ai répondu "of course". Après un dernier regard vers ce fragment de vie, je lui laissais ma canette vidée sur le rebord du banc.

Je me suis ensuite dirigé vers la bibliothèque. En entrant dans les prémices, j'ai d'abord remarqué cet homme qui lisait le journal sur une table, seul, les bras croisés, de manière presque religieuse, expiatrice. Ensuite, il y'avait cette mère célibataire, demandeur d'asile qui accomplissait diverses formalités sur un ordinateur avec l'aide d'un bibliothécaire. Son fils aîné jouait sur la moquette avec ces chaussures illuminées par des LED intermittents. Son bébé tenait dans ses bras, il semblait endormi. Je me suis demandé s'il savait ce que sa mère était en train d'accomplir pour son avenir et s'il serait un jour, peut être, un adolescent canadien reconnaissant.

La vielle dame face au mur blanc.

Le musicien inconnu qui laisse des partitions sur le piano rose.

Les inuits ivres.

Le monsieur caucasien bien établi en polo rose.

La dame au yorkshire et au déambulateur.

L'élégante dame en rouge à la recherche sans fin d'un briquet.

L'homme qui parlait aux oreilles des pigeons.==

L'écureuil errant solitaire. 

Le jeune homme latino qui ne semblait pas trouver un siège satisfaisant.

La mère ghanéenne très sympathique et ses deux filles.

La mère, sa fille, et le selfie avec le piano rose.

La mère réfugiée et ses deux fils.

Le bibliothécaire emphatique.

 

Moi.

 

 

 

 

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Our Time

Publié le par Dorian Gay

It's 2am so I just stopped the music
I'm still swaying like I was on a cruise ship
Took the words straight out of my mouth
Come on everybody back to my house
Take my hand now, you're coming over
It doesn't matter you can sleep on my sofa
Bring some fags and brings some Rizlas
We're gonna party like it's nobody's business
Let your hair down now
It's the end of the week
And this is our time now
Let's forget everything
And put your glad-rags on
Dressing up like we're queens of the night
And we just wanna dance the night away
We don't give a damn what people say
We've had enough so turn it up
Tonight we're taking over
And we will all drink 'til we lose our minds
Wanna lose sense of space and time
We're going through, it's how we do
Tonight we're taking over
I feel fly
I'm rockin' Kenzo
I'll get high but I ain't doin' benzos
I might have done cocaïne, 3mmc, 4mmc, ecstasy and G when I was down. Did you know? 
I might dance like your auntie
I don't care 'cause we're here to party
I got a quite good record collection
Yeah I got everything that came out on Def Jam
I've got hip-hop, I've got dub step
I'll take us right through from sunrise to sunset
And we just wanna dance the night away
We don't give a damn what people say
We've had enough so turn it up
Tonight we're taking over
And we will all drink 'til we lose our minds
Wanna lose sense of space and time
We're going through, it's how we do
Tonight we're taking over
Drink a little more
Dance a little harder
Shout a little louder if you like
Move a little faster
Stand a little taller
Do whatever makes you feel alright
And we just wanna dance the night away
We don't give a damn what people say
We've had enough so turn it up
Tonight we're taking over
And we will all drink 'til we lose our minds
Wanna lose sense of space and time
We're going through, it's how we do
Tonight we're taking over 
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Empire of the Sun

Publié le par Dorian Gay

When I look back on my life it’s not that I don’t want to see things exactly as they happened, it’s just that I prefer to remember them in an artistic way. And truthfully the lie of it all is much more honest because I invented it. Clinical psychology tells us arguably that trauma is the ultimate killer. Memories are not recycled like atoms and particles in quantum physics. They can be lost forever. It’s sort of like my past is an unfinished painting and as the artist of that painting I must fill in all the ugly holes, and make it beautiful again. It’s not that I have been dishonest; it’s just that I loathe reality

The truth is back at the clinic they only wore those funny hats to keep the blood out of their hair.


You may say "I lost everything". But I still had my Be-Dazzler. And I had a lot of patches, shiny ones from M&J Trimming. So I wreaked havoc on some old denim. And I did what any girl would do; I did it all over again.

Nothing scares anymore.

I feeling electric tonight. 

I feel it everywhere.

Oh you dear, I'm a firebomb.

The smell of your skin lingers on me now.
You're probably on your flight back to your home town.
I need some shelter of my own protection, 
To be with myself and center clarity, peace, serenity.

I hope you know,
That this has nothing to do with you.
It's personal: myself and I.
We've got some straightenin' out to do.

And I'm gonna miss you like a child misses their blanket,
But I've got to get a move on with my life.
It's time to be a big boys now.
And big boys don't cry

The path that I'm walking I must go alone.
I must take the baby steps 'til I'm full-grown.
Fairytales don't always have a happy ending, do they?
And I foresee the dark ahead if I stay?

Like the little school mate in the school yard
We'll play jacks and uno cards.
I'll be your best friend and you'll be my Valentine.
Yes, you can hold my hand if you want to
'Cause I want to hold yours too.
We'll be playmates and lovers and share our secret worlds.

But it's time for me to go home.
It's getting late and dark outside.
I need to be with myself and center clarity, peace, serenity.

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Its Innocence Lost

Publié le par Dorian Gay

Au pays des dieux et des monstres
J'étais un ange
Vivant dans le jardin du mal
Qui avait tout raté, qui avait peur

Belzebuth faisait tout ce dont j'avais besoin

Il était cette lumière lointaine au milieu des ténèbres
Brillant comme un phare de marins. Un silence dans le chaos.


Tu as ce remède dont j'ai besoin.
La gloire, l'alcool, l'amour, infuse-les en mon sein lentement
Mets tes mains autour de ma taille, fais-le doucement 
Moi et dieu on s'entend pas bien, alors maintenant j'écris


Personne ne va me prendre mon âme
Je vis comme Jim Morrison
Qui va passer du bon temps tordu
Un motel, des virées, des virées, et je chanterai
Vas s'y, serre mes côtes jusqu'à ce qu'elles se brisent, c'est le paradis, ce que je veux vraiment
C'est l'innocence perdue
L'innocence évanouie


Dans la terre des dieux et des monstres, j'étais un ange, qui cherchait à valser avec les démons
Comme une groupie, incognito, qui se fait passer pour une vraie chanteuse
La vie imite l'art


Tu as ce remède dont j'ai besoin
Cool, injecte le moi droit au coeur s'il te plaît jusqu'à ce qu'il regurgite
Je ne veux pas vraiment savoir ce qui est bon pour moi
Dieu est mort, j'ai dit, "oh vous savez, ça me va très bien"

Personne ne va me prendre mon âme


Quand tu parles, j'ai l'impression d'être dans un film, car tu me rends dingue
Car la vie imite l'art

Si je deviens plus beau, pourrais-je être ton aimé?
Tu me dis que la vie n'est pas si dure

C'est l'innocence perdue
L'innocence évanouie

C'est l'innocence perdue
L'innocence évanouie


Dors-tu profondément ou es-tu encore éveillé?
Un bon ami m'a dit que tu étais resté si tard dehors
Sois prudent, fais juste attention aux conséquences
De ce que j'ai vu jusqu'ici, les bons semblent toujours se briser

Et il m'arrivait souvent d'embrasser des étrangers, je causais de telles scènes
Oh, le cœur cache des choses tellement inimaginables


Attrape mes chevilles, j'ai volé trop longtemps
Et je te veux tellement, mais tu pourrais être n'importe qui
Retiens-moi, je suis tellement fatigué maintenant
Pointe ta flèche vers le ciel
Fais-moi descendre, j'en ai assez maintenant
Laisse-moi où je me pose

Ne t'y attardes pas.


Dans une ville sans saisons, il continue de pleuvoir 
C'est comme si j'allais tomber, la pièce commence à tourner
Et j'entends les sirènes mais je ne peux m'en aller


Je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir
Je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir
Et je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir
Et je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir

Je lève les yeux depuis les abîmes
Ces rayons de lune fracturés sur la mer
Ces reflets qui me semblent toujours identiques
Comme avant que je ne descende

Et c'est si paisible dans les profondeurs
Car quoi que tu fasses il est impossible de respirer
Inutile de prier, inutile de parler
Désormais je suis en bas

Cela s'abat sur moi
Un millier de kilomètres jusqu'aux abysses
J'ai trouvé un endroit pour me reposer

Et les bras de l'océan me portent
Et tout ce dévouement se précipitait hors de moi
Et les questions que j'ai, pour une pécheresse comme moi
Les bras de l'océan me délivrent

Même si la pression est difficile à supporter
C'est le seul moyen de s'échapper
Cela semble un choix très dur à prendre
Mais désormais je suis en-bas

Oh je glisse dans les abîmes
Oh si froid mais si agréable

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Nager Dans Les Mains De Dieu

Publié le par Dorian Gay

Ma grand-mère disait souvent lorsque je posais ma tête sur ses cuisses et pendant qu’elle passait ses mains veineuses sur mon crâne : à l’intérieur de chaque âme, il y’ a une chambre close. Au fil des années, le nombre de chambres closes à l’intérieur de la mienne se multipliaient. Je ne savais pas où se trouvaient les clefs.

 

Une fois, mon psychologue m’a dit qu’il trouvait ironiques l’amour et l’affection que ma personnalité semblait réfléchir, parce je ne m’en accordais aucunement.

 

Elle a souri, comme si l’amour propre était quelque chose qui pouvait relever de l’humour.

 

J’ai eu un rictus, puis ai pleuré tout le reste de la journée chez moi.

 

Une autre fois, quelqu’un m’a dit qu’il me serait impossible d’aimer quiconque tant que je ne m’accordais pas la même faveur.

 

Cette fois, c’est moi qui ai rit.

 

Autant attendre l’éternité m’étais-je dit.

 

A 7 ans, je me rappelle de la haine de mon identité, mes journaux intimes remplis d’autocritiques.

 

A 8 ans, j’avais accumulé assez de pages pour les assembler en ailes et m’envoler vers le soleil, voir mes larmes s’échapper en vapeurs, sentir mon corps se dégarnir, et finir en volutes fines de chair.

 

J’avais 9 ans lorsque j’ai voulu mourir. A cause des abus dont j’étais victime mais dont je me sentais néanmoins responsable et consumé de honte.

 

A 13 ans, je me suis pris à imaginer que si je coupais les jambes, la gravité me laisserait enfin m’en aller.

 

Et quand j’ai compris que cela ne serait guère efficace, j’ai pris de larges oreillers blancs que j’entourais autour de mon corps, le plus fermement possible, comme des cordes épaisses, je pouvais alors entendre distinctement le battement de mon cœur au creux de mes oreilles, comme de lourdes percussions. Puis le bruit se dissipait.

 

Quand j’ai commencé à écrire, je laissais invariablement des traces de sang sur les pages d’un blanc immaculé afin que de me rappeler que tout ce qui beau a forcément une conséquence, un effet papillon.

 

Je suis mort tellement de fois.

 

Alors quand je vous ai dit que votre amour propre, celui que vous donner, donne presque une raison d’être à la vie elle-même, ce n’était pas de l’humour.

Quand je vous dis que l’amour que j’essaie de donner aux autres, m’a fait presque oublier la haine que je conservais à mon égard, il ne s’agit ni de beaux mots, ni de poésie.

 

L’amour que j’essayais de répandre ce n’était que mettre à profit l’amour que je ne voulais pas m’accorder.

 

Cela me rappelle que quelqu’un comme moi peut aimer inconditionnellement des êtres parfois gisants au sol, attendant la mort, retenir le corps émacié de Lazare dans ses bras et se réjouir de ses dernières expirations.

 

Si quelqu’un peut embrasser les cicatrices, administrer les pilules, avaler les nuages noirs des mauvais jours et se réveiller à mes côtés avec un sourire, alors peut être que je peux tenter de respirer à nouveau.

 

L’amour propre ne vient pas toujours en premier.

 

Ou en second.

 

Ou même jamais.

 

Mais l’amour que l’on donne reste le gardien au bord de la falaise, les murailles qui protègent des lames.

 

Sois le corps qui porte mon âme évanouie sous les draps, sois les fleurs que tu m’as apportées, parce que même si elles finiront par mourir aussi dans un vase, elles danseront au gré au vent.

 

L’amour de ma famille, de mes proches, de mes amis et même celui des inconnus ne me guérira pas, cela ne nettoiera pas totalement la boue sur ma peau – je resterai toujours un homme à cicatrices, avec une marque indélébile de corde sur le cou et à la peau qui fond au soleil.

 

L’amour ne m’apportera jamais la rédemption, mais si vous tenez ma main et qu’au fil du temps je guéris de mes propres efforts, et peut être me dire une blague à laquelle j’aimerai vivre assez content pour continuer à en rire.

 

Je vous aime, assez pour avoir commencé à m’aimer.

 

Le processus devait débuter par une mort puis une renaissance. La mort aura été au final la plus belle chose qui me soit arrivé ce 16 août 2017.

 

A la suite de cette renaissance, j’ai eu faim. Faim de tout dire, de tout exorciser et de tout laisser dans la tombe que je m’étais creusé. C’est ainsi et dans ce contexte que mon premier roman a été publié ce 6 juin : La Licorne Noire (que vous pouvez commander ici :  ).

 

Toutes les chambres closes dont me parlait ma grand-mère sont ouvertes. Elles l’ont été à l’aide des clefs et parfois à coups de haches. Et depuis cette exercice et depuis que mon âme est maintenant débarrassé du poids des secrets accumulés au fil des années, de la culpabilité, des apparences, des erreurs, je ne me suis senti aussi léger, heureux et en paix. J’ai pardonné, j’ai avoué, je n’ai plus de faiblesse, en tout cas pas celles là.

 

Au fil de l’écriture de ce roman, j’ai compris plusieurs choses :

 

  • Tout ce qui vous coûte votre paix est beaucoup trop cher. Laissezle au bord d’une route
  • Parfois, les mauvaises décisions nous mènent aux bonnes destinations
  • Quelques mauvais chapitres ne signifient en rien que votre histoire est terminée
  • A n’importe quel moment vous avez le pouvoir de décider « ce n’est pas ainsi que mon histoire va se clore »
  • Il faut savoir s’accorder assez d’amourpropre pour s’éloigner de ceux qui ne méritent pas le votre
  • Vous ne comprendrez jamais les dégâts que vous avez pu occasionner à quelqu’un, tant que la même chose ne vous arrive pas.
  • Certaines personnes ne vous écouteront pas peu importe l’amour, le ton, le volume que vous mettrez dans votre voix. Souhaitezleur le meilleur et continuez votre chemin
  • Peu importe vos accomplissements professionnels, personnels, votre statut, ou tout ce que vous pensez être… c’est la façon dont vous traitez les autres qui vous définit le mieux
  • Si vous avez été brutalement blessé voire anéanti mais gardez le courage d’éprouver de l’affection aux tiers, c’est que vous êtes un dur à cuir au cœur d’ange doté d’une force exceptionnelle

 

 

Ce blog va continuer à exister, peut être sous une forme différente. Je travaille sur des projets visant à en exporter la substance via d’autres mediums. Je vous en tiendrai naturellement informés.

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J'ai Des Vrais Problèmes

Publié le par Dorian Gay

Il y’a un jeune homme à Paris.

 

Grattant de ses mains rêches la terre pour quelques perles.

 

Il y’a une force plus intense que la nature.

 

C’est ainsi qu’il meure.

 

Il meure pour survivre.

 

J’aimerai être aussi brave.

 

Il crie aux cieux, il vit une vie qu’il n’a pas choisie.

 

Et cela fait aussi mal qu’un caillou dans une paire de chaussures neuves

 

 

Dors-tu profondément ou es-tu encore éveillé?

Un bon ami m'a dit que tu étais resté si tard dehors

Sois prudent, oh, mon chéri, oh, fais juste attention aux conséquences

De ce que j'ai vu jusqu'ici, les bons semblent toujours se briser

Et je criais sur mon père et tu criais sur moi

 

Et je peux sentir ta colère par-delà des océans
 

Et j'embrassais des étrangers, je causais de telles scènes

Oh, le cœur cache des choses tellement inimaginables

 

 

Attrape mes chevilles, j'ai volé trop longtemps

Je ne pourrais pas me cacher du tonnerre dans un ciel empli d'étoiles filantes

Et je te veux tellement, mais tu pourrais être n'importe qui

Je ne pourrais pas me cacher du tonnerre dans un ciel empli d'étoiles filantes


Retiens-moi, je suis tellement fatigué maintenant
 

Pointe ta flèche vers le ciel

Fais-moi descendre, j'en ai assez maintenant

Laisse-moi où je me pose

 


Et je peux dire que j'ai des problèmes quand cette musique commence à jouer

Dans une ville sans saisons, il continue de pleuvoir à Mexico


C'est comme si j'allais tomber, la pièce commence à tourner

Et j'entends les sirènes mais je ne peux m'en aller

 


Attrape mes chevilles, j'ai volé trop longtemps

Je ne pourrais pas me cacher du tonnerre dans
un ciel empli d'étoiles filantes

Et je te veux tellement, mais tu pourrais être n'importe qui

Je ne pourrais pas me cacher du tonnerre dans
un ciel empli d'étoiles filantes
 


Je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir
 

Je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir

Et je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir

Et je pensais voler mais peut-être que je meurs ce soir

 

Retiens-moi, je suis tellement fatiguée maintenant
 

Pointe ta flèche vers le ciel 
 

Fais-moi descendre, j'en ai assez maintenant


Laisse-moi où je me pose 


Seigneur, je n’ai plus la foi

 

Maudit par les miens

 

Je me noie en eaux troubles

 

Je me suis habitué aux ténèbres

 

Habillé en jais et les yeux cerclés de noir

 

 

Oui, peut être que mon âme est foutue

 

Mais nos âmes ne le sont pas toutes ?

 

Nos cicatrices ne font elles ce que nous sommes ?

 

La vie m’effraie.

 

 

Mais je me surprends en rêver en technicolor et à regarder le ciel à la recherche d’arc-en-ciel

 

 

Dans le noir, j’ai compris que cette vie est si courte.

 

Donne moi la main et allons reprendre ce monde de mille couleurs cette nuit.

 

 

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Du Métal Et De La Poussière

Publié le par Dorian Gay

Et lorsque ta maison, commence à rouiller
Oh ça n'est, que métal et poussière


Nous argumentons, nous ne nous battons pas

Et toutes les fondations que nous faisons
Construites pour durer, elles se désintègrent
Et lorsque ta maison commence à rouiller
Oh ça n'est, que métal et poussière


Nous argumentons, nous ne nous battons pas
Restons éveillés au milieu de la nuit
Restons éveillés au milieu de la nuit

Nous argumentons, nous ne nous battons pas
Restons éveillés au milieu de la nuit
Restons éveillés au milieu de la nuit

Nous argumentons, nous ne nous battons pas
Restons éveillés au milieu de la nuit
Restons éveillés au milieu de la nuit

Nous argumentons, nous ne nous battons pas
Restons éveillés au milieu de la nuit
Restons éveillés au milieu de la nuitWe don't argue

Nous n'argumentons pas,
Nous n'argumentons pas,
Nous n'argumentons pas


 

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Mes Jeunes Années

Publié le par Dorian Gay

Tu franchis la ligne
Trouves-tu cela dur de le dire avec moi cette nuit ?
J'ai marché des kilomètres mais j'ai marché tout droit
Tu ne sauras jamais ce que ça fait d'être là
Bien

Je gâche ma jeunesse
Peu importe
Je traque les solutions
Peu importe


Peut être
Nous sommes
Nous sommes
Peut être, je gâche ma jeunesse
Peut être...
Nous sommes
Nous sommes
Peut être, je gâche ma jeunesse


Ne sais-tu pas que c'est tout ce que je ressens ?
Je ne m'inquiéterai pas, tu auras tout cet amour
J'ai entendu qu'il faut parfois du temps pour bien faire


Je gâche ma jeunesse
Peu importe
Je traque les solutions
Peu importe


Peut être
Nous sommes
Nous sommes
Peut être, je gâche ma jeunesse
Peut être...
Nous sommes
Nous sommes
Peut être, je gâche ma jeunesse


Je ne sais pas ce que tu veux
Ne me laisse pas me languir
Je ne sais pas ce que tu veux
Ne me laisse pas me languir

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